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Principes d'économie physique


L’économie humaine est-elle un processus monétaire ou physique ?
Il est impossible de bien concevoir le rôle d’une politique monétaire si le processus physique qu’elle doit appuyer n’est pas bien défini. Pour cette raison, la première page thématique de ce site se concentre sur l’économie humaine en tant que principe physique. Notre existence physique est antérieure à la création de la monnaie. Aborder la nécessité de créer une Banque du Québec sans parler du travail humain qu’elle doit soutenir consisterait à « mettre la charrue avant les bœufs ».

On peut déclarer, sans risque de se tromper, que l’humanité ne vit que par le fruit de son travail. Chacun de nos efforts a pour but de transformer l’univers physique qui nous entoure pour le rendre plus généreux envers notre espèce. Les deux derniers siècles de développement industriel ont constitué les premiers balbutiements bien malhabiles de nos efforts visant à nous arracher aux conditions de souffrances et de privations qui constituent le lot de presque tous les animaux qui foulent la Terre. L’humanité aspire à la dignité, mais plusieurs commencent à douter de notre capacité à en faire la condition naturelle d’existence de tous les individus de notre espèce.

Prospérer indéfiniment tout en embellissant la biosphère ?
Avons-nous des indices nous permettant de croire que nous pouvons nous organiser, physiquement et socialement, pour nous permettre une espérance de vie dépassant les 80 ans sans dégrader le seul vaisseau spatial que nous ayons ? À la lumière de toutes les erreurs que nous avons commises en tentant d’améliorer les conditions de vie des humains, nous pourrions facilement conclure que la preuve est loin d’être faite.
Toutes ces gaffes environnementales sont-elles le résultat d’impossibilités physiques ou seraient-elles plutôt les conséquences de maladresses culturelles et sociales? Les populations des pays démocratiques se sont-elles suffisamment impliquées dans les processus politiques pour s’assurer que tous les outils disponibles soient mis à contribution pour conjuguer progrès et respect de la nature?
Si nous posons la question, c’est parce que nous croyons précisément que les pays démocratiques ont peu à peu abdiqué des pans importants de leur souveraineté en abandonnant le contrôle de leurs politiques monétaires, outils indispensables à la construction de leurs infrastructures, les supports essentiels du travail humain.

Infrastructures publiques et industrielles : supports du travail humain
La preuve est faite depuis longtemps que la productivité des humains est proportionnelle à la quantité et à la qualité des infrastructures qui soutiennent les efforts de production de l’ensemble d’une société. Si les investissements nécessaires sont faits, il devient possible d’optimiser la valeur moyenne de la création de richesse de chaque travailleur. On ne parle pas de maximiser la production, parce que produire davantage n’est pas synonyme d’impact positif maximal pour les humains et la biosphère. L’embellissement de la nature et la dignité humaine doivent être les deux facettes complémentaires de la même stratégie globale.
Quels que soient les buts visés par le travail humain, le même principe doit toujours être respecté si on cherche à augmenter notre impact positif; la même quantité de production doit utiliser de moins en moins de travail humain. Ce critère signifie moins d’heures et moins d’efforts. On se souvient que les pharaons égyptiens ont réussi à réduire le nombre de travailleurs à l’aide de fouets… Ce modèle d’augmentation de productivité est incompétent et immoral pour des raisons évidentes. Pourtant, une visite dans une plantation de canne à sucre brésilienne ou dominicaine suffit à nous rendre compte que des techniques similaires sont malheureusement encore utilisées de nos jours.

Économiser la main-d’œuvre
Comment, alors, économiser de la main-d’œuvre tout en améliorant les conditions de travail? Il est intéressant de constater que la stratégie clé de l’économie est précisément d’économiser la quantité de travail nécessaire à l’atteinte d’un objectif de production. Ainsi, si chaque travailleur produit mieux et davantage, la richesse collective augmente. Il est important d’insister sur l’expression « richesse collective ». En effet, ce concept inclue la valeur des infrastructures communes qu’une population se bâtie. Historiquement, l’augmentation des conditions générales de vie d’une population est plus directement liée aux infrastructures publiques et industrielles qu’aux « dépenses des ménages » au sens ou il est employé dans certains pays. Ainsi, aux États-Unis, les bas impôts ont contribué à creuser une dette d’infrastructures publiques évaluée à plus de 10000 milliards de dollars. Si on ajoute à cela le faible niveau de scolarité des populations pauvres, les dettes physiques et humaines totales sont colossales.

Revenons à la nécessité d’économiser de la main-d’œuvre sans abuser des travailleurs et en diminuant le chômage. « Impossible! », diront certains; si on mécanise la production, des personnes vont perdre leur emploi. Cette réponse est vraie dans une société en déclin industriel qui ne sait pas comment augmenter ses investissements d’infrastructures. Étant donné que tous les pays du monde ont des déficits d’infrastructures, le but est de libérer une proportion des travailleurs occupés à fabriquer des biens de consommation pour leur permettre de fabriquer des infrastructures ainsi que des biens d’équipement destinés aux entreprises associées aux travaux publics.
Au niveau des industries individuelles, cet objectif d’économie de main-d’œuvre est assuré par une amélioration du parc d’équipements de production. Ces améliorations technologiques doivent de plus être accompagnées d’une augmentation des compétences des gens aux commandes de ces machines plus performantes. Le niveau d’éducation de la main-d’œuvre est ainsi une composante essentielle d’une augmentation de la richesse. En plus de donner plus de valeur à leur travail, qui se traduit en général par une augmentation de leur salaire, les gens peuvent aussi enrichir leur tâche en utilisant davantage leur créativité. La force musculaire devrait être une composante de moins en moins importante dans les processus de production.

Combien d’infrastructures devons-nous construire?
Des études récentes sur les processus de croissance rapide de certains pays asiatiques ont permis de déterminer qu’environ 50% de toute la production industrielle devrait retourner dans les processus de production sous forme d’infrastructures publiques et industrielles. Parmi ces investissements, on retrouve notamment les réseaux routiers et ferroviaires, les égouts fluviaux et sanitaires, l’eau potable, les rues municipales et les routes nationales, les voies navigables, les systèmes de santé et d’éducation, les administrations publiques, les systèmes d’approvisionnement en énergie, etc. Les infrastructures industrielles, quant à elles, représentent tout le parc immobilier industriel privé ainsi que les parcs d’équipements de production. Toutes ces infrastructures privées et publiques doivent être entretenues et éventuellement remplacées. Les forces du marché ne peuvent pas, à elles seules, décider de tous ces investissements. Les gouvernements élus doivent se concerter avec les différents acteurs de la société civile pour maximiser l’effet des différents investissements. Nos institutions doivent jouer un rôle important dans ce processus.

De plus, le coût social relatif de ces efforts d’entretien et de construction devrait idéalement diminuer constamment par rapport à l’ensemble de l’économie. Pour y arriver, une société devrait aussi augmenter constamment sa connaissance fondamentale des lois de la nature pour augmenter la productivité de tous les outils qu’elle développe. Ainsi, il a été évalué qu’environ 5% de toute la production d’un pays devrait être consacrée à la recherche fondamentale et au développement de nouvelles technologies. La découverte de nouvelles lois de la physique permet des révolutions scientifiques qui entraînent des sauts qualitatifs importants dans les moyens de productions de l’ensemble de la société. De plus, des recherches dans les sciences de la vie permettent aux citoyens d’être mieux soignés, plus rapidement et à moindre coût. Ces conditions ont un impact direct sur la santé des gens et sans doute aussi, sur leur joie de vivre.

La recherche du bonheur comme principe économique ?
En bout de ligne, toutes ces stratégies nous rapprochent de notre objectif ultime, la dignité de tous les humains dans une économie en croissance qui peut produire les surplus nécessaires à la mise au point de technologies non polluantes. Presque platement, nous pourrions dire que des gens heureux et en santé sont plus créatifs et produisent mieux et davantage. Rendre les gens heureux serait ainsi l’approche la plus rentable! Mettre le bonheur de tous les individus au centre de la science économique est fort probablement l’approche la plus compétente. En effet, la prospérité d’une population ne peut jamais être en meilleure santé que les individus qui la génèrent. Notre économie est la somme de tous nos gestes, le résultat de l’idée que nous nous faisons de la réalité et de notre rapport avec elle.
L’épanouissement de chaque individu de l’espèce humaine doit nécessairement être au centre de toute stratégie économique. Ce principe est à la fois le plus efficace et le plus désirable, pour nous et pour la biosphère. Cette conclusion, dont nous allons nous efforcer de vous démontrer le bien fondé, est-elle vraiment surprenante? Nous pourrions philosopher et risquer l’hypothèse que les processus mentaux humains, issus de l’univers, ne peuvent qu’être faits à son image. Plusieurs prétendent que le principe fondamental qui semble animer cet univers semble être une force organisatrice qui pousse la matière vers des niveaux de complexité de plus en plus grands. L’évolution de la vie serait ainsi une conséquence immédiate et naturelle des lois de la physique. La capacité des êtres vivants de prospérer serait d’autant meilleure que leurs comportements seraient en accord avec ce principe de croissance sous-jacent.

L’ « efficacité » des lois de la jungle ne peut pas guider l’humanité
Dans ce contexte, les êtres vivants les plus prolifiques ont très souvent les meilleures stratégies possibles dans le contexte particulier où ils évoluent. Dans le règne animal, ces « qualités » ne sont pas toujours des facteurs de croissance globale, la survie de certaines espèces se fait souvent au dépend d’autres espèces ou de l’environnement local. Si les conséquences néfastes sont trop importantes pour le milieu, le nombre d’individus « très efficaces » décline par manque de ressources. Dans le cas de l’espèce humaine, notre milieu est la biosphère toute entière. Celle-ci ne pourra jamais tolérer une efficacité orientée seulement vers notre espèce. Nous finirions par détruire notre support vital. Ayant un effet global, notre organisation sociale doit avoir un effet global positif pour l’ensemble de la biosphère. Bref, nos processus sociaux et les processus économiques qui en découlent doivent être à l’image des lois de l’univers. Nous sommes si puissants que nous sommes condamnés à être une extension consciente des lois de la nature, à jamais orientés vers un progrès positif. La planète Terre doit être un jardin et nous devons être ses jardiniers. Nous ne pouvons plus tenter de réduire notre impact environnemental; nous devrons chercher à embellir la nature, jour après jour et pour l’éternité.

L’économie humaine n’est pas un processus monétaire
Finalement, il serait utile de rappeler que les êtres humains sont condamnés à vivre dans la réalité. En conséquence, notre prospérité est la conséquence des gestes concrets que nous posons et non pas le résultat de la valeur numérique que nous pourrions leur attribuer. Autrement dit, les succès économiques ne sont jamais une question d’argent. L’économie n’est pas un processus monétaire mais bien un processus physique. L’argent n’est qu’une invention pratique qui permet de concentrer le travail humain là où il est le plus utile. Dire qu’une tâche est impossible parce que le gouvernement n’a pas d’argent, est le résultat d’une incompréhension sérieuse des processus en jeu. L’économie humaine est d’abord et avant tout un processus physique. L’aspect monétaire qu’on lui rattache est secondaire et fait simplement partie des stratégies sociales que nous avons développées pour permettre ce que nous appelons des investissements physiques.
Cette page sur les principes de l’économie physique cherche à mettre en lumière que notre futur n’a rien à voir avec la situation budgétaire actuelle des gouvernements et tout à voir avec la qualité des humains impliqués dans le processus. Croire que rien n’est possible à cause de la dette nationale relève d’un mythe appelé monétarisme. Cette idéologie, compte tenu des dégâts qu’elle cause actuellement, ressemble de plus en plus à un cancer.
Pour parler efficacement de l’utilité d’une banque nationale au service du bien commun, nous n’avons d’autre choix que de commencer par le début et parler de l’économie humaine en tant que processus physique.

Attention ! Site en construction !
Ce site internet est en construction. De nombreux documents écrits et vidéos sont en préparation. Venez nous lire souvent et prenez soin de nous faire part de vos suggestions et de vos commentaires.

Jean Vigneault
Président, Comité exécutif de la circonscription de Prévost
Parti Québécois.

4 commentaires:

  1. Beaucoup de travail nous attend, dont une visite avec l'histoire !!

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  2. Félicitations Pierre-Olivier, tu es le premier membre à nous faire un commentaire. Tu as raison, beaucoup de travail nous attend. Nous aurons un été chaud si nous voulons être prêts pour la rentrée de l'automne. Au plaisir de travailler avec toi.
    Jean Vigneault
    Membre du comité de rédaction
    Membre du Comité exécutif de la circonscription de Prévost du Parti Québécois

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  3. On en était à 222 421 960 641,51 $ (35 000$ par personne) au moment d'écrire ces lignes (en excluant la portion québécoise de la dette fédérale). C'est plus de 200% par rapport à 1990.

    Il faudra sérieusement se mettre à créer des richesses pour renverser la vapeur.

    Lorsque le Québec se dotera d'une banque pouvant émettre des crédits productifs publics pour le bien commun, je m'engage à partager toutes mes inventions avec la nation de façon bénévole. J'estime certaine d'entre elles à plusieurs milliards de dollars en potentiel économique.

    Si d'autres se joignent à ce mouvement économique créatif, nous pourrons probablement nous en sortir en l'espace d'une génération ou moins.

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  4. Impossible de construire une nation sans un système de justice indépendant. Au Qc actuellement, notre système de justice est sous l'emprise des groupes de pression et du crime organisé... http://bit.ly/hsfwIi

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